Dès avril 2024, les propriétaires de deux-roues devront procéder au tant contesté contrôle technique de leur véhicule. Progressivement, les motards français seront contraints de se rendre au sein d’un centre agréé afin de vérifier leur mode de transport pour circuler en toute sécurité sur les routes du pays. On vous dévoile ici le calendrier d’entrée en vigueur de cette nouvelle obligation, ainsi que le coût que cela va représenter pour les concernés.
Pourquoi un contrôle technique des deux-roues ?
Malgré des reports fréquents et des contestations de la part des associations de motards et autres collectifs de bikers, le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues entrera bientôt et progressivement en vigueur. Chaque année de nombreux motards sont victimes d’accidents de la route qui pourraient être évités grâce à un entretien plus régulier de leurs véhicules. En France, les motos, scooters et autres deux-roues ne sont effectivement toujours pas soumis à l’obligation du contrôle technique, contrairement aux véhicules de nos voisins européens.
C’est pour assurer aux propriétaires de tels engins ainsi qu’aux autres usagers de la route une sécurité optimale que le gouvernement souhaite, dès l’an prochain, contraindre les propriétaires de motos à procéder à un CT allégé. En vérifiant d’abord les deux-roues les plus anciens et en contrôlant ensuite peu à peu l’intégralité de ces modes de transport, l’État compte aussi lutter en faveur de l’environnement.
Quand est-ce que le contrôle technique des deux-roues entrera en vigueur ?
Comme vu plus haut, l’entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues se fera de manière progressive. Pour ne pas engorger les centres de contrôle agréés, tout en appliquant les directives européennes, l’État a choisi d’échelonner de 2024 à 2026 cette nouvelle règle de sécurité routière.
Une obligation progressive dès avril 2024
Dès avril 2024, les propriétaires des deux-roues les plus anciens seront invités à se rendre au sein d’un centre de contrôle technique pour faire examiner leur véhicule et obtenir en retour un CT favorable. Selon l’arrêté publié mardi au Journal officiel, ce sont les motos immatriculées avant le 1er janvier 2017 qui devront être vérifiées en premier.
L’intégralité des deux-roues vérifiée d’ici 2026
En 2025, ce sont les deux-roues immatriculés entre 2017 et 2019 qui devront être contrôlés par des professionnels. D’ici 2026, l’intégralité des motos et scooters qui circulent sur les routes françaises devront avoir étés contrôlés, car ceux ayant investi les routes entre 2020 et 2021 seront aussi soumis à la règle. Pour une moto acquise après 2022, un premier contrôle technique sera exigé dans les 6 mois qui précèdent sa 5e année de mise en circulation.
Où pourra-t-on réaliser un contrôle technique de deux-roues en 2024 ?
Les centres de contrôle technique agréés s’organisent d’ores et déjà pour accueillir, dans les mois à venir, les propriétaires de deux-roues les plus anciens. Pour donner un coup de pouce à ces professionnels qui risquent de faire face à une surcharge de travail, l’État prévoit dès avril d’étendre leur agrément à une année supplémentaire dès lors qu’ils sont aptes à réaliser des CT sur des véhicules légers comme lourds.
Quel sera le prix d’un contrôle technique pour une moto ?
Si jusqu’alors, aucune information n’a fuité concernant le futur prix du contrôle technique des deux-roues, on sait que son tarif devrait être nettement inférieur à celui-ci des voitures. En juin dernier, le ministre délégué aux transports Clément Beaune évoquait un contrôle technique simplifié dont le tarif tournerait autour d’une cinquantaine d’euros. Il convient toutefois de rappeler que les centres agréés sont libres de fixer leurs propres prix et que des variations sont à prévoir.
À quelle fréquence les motards devront-ils faire vérifier leur véhicule ?
Les motards devront désormais faire vérifier leurs deux-roues tous les 3 ans. Une fois cette formalité réalisée et en l’absence de contre-visite, un contrôle technique valide leur sera délivré afin qu’ils puissent continuer à se déplacer en moto, en deux-roues ou en scooter sans risquer la contravention.