Suite aux récentes annonces qui stipulent que dès 2024, les radars seront plus tolérants envers les automobilistes qui commettent de faibles excès de vitesse, nous nous sommes penchés sur les actuelles marges d’erreur qui concernent les dispositifs mis en place par l’État pour contrôler les conducteurs qui flirtent avec les limitations sur les routes. On vous dévoile ici les réelles données que retiennent les radars fixes et mobiles lorsque vous circulez sur les routes.
Qu’est-ce que la marge d’erreur des radars ?
En France, mais aussi dans d’autres pays européens, les radars déployés sur les routes pour contrôler la vitesse des automobilistes sont tous concernés par une marge d’erreur. Cette donnée correspond à une certaine tolérance lorsqu’un dépassement des limites autorisées est minime. En fonction du type d’appareil de contrôle auquel un conducteur est exposé et la vitesse à laquelle son véhicule est lancée, il se peut donc que ce dernier ne soit pas flashé, ni verbalisé malgré un excès de vitesse.
Dernièrement, le gouvernement a évoqué certains assouplissements concernant le retrait de points des automobilistes flashés pour de petites infractions, or, la marge d’erreur des radars est en vigueur depuis l’installation des premiers dispositifs de contrôles routiers et à permis à bon nombre de Français de conserver leur permis de conduire.
À quel moment est-on réellement verbalisé sur les routes ?
Car si les règles sont claires sur les routes, les chauffeurs qui flirtent avec les limites de vitesse ne sont fort heureusement pas tous verbalisés dès lors qu’ils franchissent de quelques kilomètres-heure supplémentaires les seuils en vigueur. En effet, circuler à 52 km/h au lieu des 50 requis n’expose personne au risque de voir son permis de conduire être retiré, mais des variations concernant la marge d’erreur des radars existent selon le type d’appareil de contrôle auquel vous êtes confronté.
La marge d’erreur des radars fixes
Si vous croisez la route d’un radar fixe, ces fameux appareils souvent disposés sur les autoroutes et grands axes où la circulation est dense, une marge d’erreur de 5 % en votre faveur pourra vous éviter d’être verbalisé. En effet, en fonction de l’allure à laquelle vous circulez, une certaine tolérance vous est accordée lorsque vous êtes en position d’excès de vitesse :
- Dans les zones où les limitations de vitesse sont fixées à 50 km/h, vous ne serez pas flashé avant d’avoir vu votre compteur atteindre 56 km/h ;
- Là où il est nécessaire de circuler à moins de 70 km/h, vous pourrez aller jusqu’à 75 km/h sans risquer d’être sanctionné par une contravention ni par un retrait de point ;
- Enfin, en toute logique, atteindre 95 km/h au lieu des 90 requis ne fera pas de vous un délinquant de la route puisque le radar fixe est programmé pour vous flasher uniquement quand vous dépassez cette marge d’erreur.
La marge d’erreur des radars mobiles
Pour les radars mobiles, une marge d’erreur plus importante est remarquée puisqu’il est plus difficile de déterminer avec précision la vitesse d’un véhicule avec ce type d’appareils de contrôle. Lorsqu’un automobiliste est confronté à un tel dispositif, il peut donc compter sur une tolérance plus accrue puisque la marge d’erreur atteint là 10 % :
- Dans les zones où les limitations de vitesse sont fixées à moins de 100 km/h, ces derniers pourront donc réaliser un excès de vitesse allant jusqu’à 10 km/h supplémentaires sans être verbalisé ;
- Là où les limitations en vigueur dépassent 100 km/h, c’est la règle des 10 % qui permet de calculer la marge d’erreur. Si circuler à 130 km/h est autorisé, vous ne devrez par conséquent pas être flashé par un radar mobile avant d’avoir atteint 145 km/h à bord de votre véhicule.
Pourquoi une telle tolérance envers les excès de vitesse ?
La marge d’erreur intervient pour éviter des litiges et des inégalités sur les routes. En effet, il peut arriver qu’un véhicule ne dispose pas d’un compteur de vitesse précis et qu’il indique à son propriétaire des données légèrement inférieures ou supérieures à l’allure réelle à laquelle il circule.
Aussi, les radars fixes et mobiles disposés sur les routes peuvent parfois manquer de précision et c’est pour éviter de léser des automobilistes qui n’excèdent pas sciemment les limitations de vitesse en vigueur que cette marge d’erreur est tolérée sur les routes françaises.
Quelles nouvelles tolérances sont prévues en 2024 concernant les petits excès de vitesse ?
En plus de conserver leur marge d’erreur, les radars fixes et mobiles seront bientôt concernés par de nouveaux assouplissements. En effet, dès janvier 2024, les automobilistes ayant légèrement dépassé les limitations de vitesse (après une prise en considération de la marge d’erreur) ne seront plus contraints de dire adieu aux points de leur permis de conduire. S’ils resteront redevables d’une contravention dont le montant varie en fonction de la vitesse relevée par les appareils de contrôle, ces derniers pourront conserver leur permis de conduire dès lors que l’excès constaté n’est pas supérieur à 5 km/h.