Face aux plaintes des automobilistes et des élus locaux, le gouvernement a décidé de limiter les restrictions au sein de certaines métropoles considérées comme zones de faibles émissions. Dans les mois à venir, seules 5 villes françaises devront respecter le calendrier des ZFE tandis que les 37 autres métropoles deviendront des territoires de vigilance aux limitations moins contraignantes. On vous explique en quoi consiste ce nouvel assouplissement.
Que prévoit initialement le calendrier des ZFE au cours des années à venir ?
Plus les années passent et plus l’État durcit les règles de circulation au sein des grandes métropoles françaises, au grand désarroi des conducteurs français. Les ZFE, ces zones de faibles émissions où des restrictions poussent peu à peu les automobilistes à troquer leurs véhicules polluants au profit de modèles plus récents, sont effectivement non seulement soumises au port de la vignette Crit’Air, mais à des interdictions récurrentes de circuler au sein d’un périmètre donné. Si initialement, ces contraintes n’intervenaient qu’en défaveur des propriétaires de voitures particulièrement nocives pour l’environnement, un calendrier précis prévoit de nouvelles restrictions :
- Les véhicules classés Crit’Air 5 sont interdits de circuler en ZFE depuis le 1er janvier 2023 ;
- Ceux qui possèdent une vignette Crit’Air 4 devront dès janvier 2024 éviter les villes classées comme ZFE ;
- Et dès 2025, ce sont les voitures classées Crit’Air 3 qui devront être rayées du paysage.
Quelles sont les villes concernées par le calendrier des restrictions liées aux ZFE ?
Actuellement, le calendrier ne touche pas moins de 43 zones de faibles émissions situées dans les grandes villes françaises qui ont certes, vu leur taux de pollution considérablement baisser suite à la l’entrée en vigueur des premières restrictions, mais qui subissent chaque jour la colère des automobilistes qui subissent de plein fouet ces nouvelles règles. À l’heure actuelle, les métropoles suivantes ont mis en place des interdictions de circuler déjà mal perçues par les habitants et étaient censées dès l’an prochain continuer à soumettre les automobilistes à toujours plus de pression pour retrouver un air pur :
- Montpellier ;
- Perpignan ;
- Avignon ;
- Aix-Marseille ;
- Toulon ;
- Nice ;
- Grenoble ;
- Chambéry ;
- Annecy ;
- Annemasse ;
- Lyon ;
- Dijon ;
- Clermont-Ferrand ;
- Nancy ;
- Mulhouse ;
- Strasbourg ;
- Metz ;
- Reims ;
- Paris ;
- Amiens ;
- Douai ;
- Valenciennes ;
- Béthune ;
- Dunkerque ;
- Lille ;
- Rouen ;
- Le Havre ;
- Caen ;
- Rennes ;
- Brest ;
- Le Mans ;
- Angers ;
- Saint-Nazaire ;
- Nantes ;
- Tours ;
- Orléans ;
- Limoges ;
- Bordeaux ;
- Saint-Étienne ;
- Pau ;
- Bayonne ;
- Et Toulouse.
Que propose le gouvernement pour apaiser les tensions ?
Pour qu’associations d’automobilistes et élus locaux soient entendus, notamment concernant l’impact sur le budget des Français de l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions au sein des zones de faibles émissions, le gouvernement a décidé d’alléger les règles. Au grand dam des associations qui luttent pour l’environnement, l’État a effectivement décidé de diviser les ZFE effectives pour proposer un tout nouveau dispositif.
Certaines métropoles actuellement considérées comme zones de faibles émissions deviendront dans les mois à venir des territoires de vigilance. Ce nouveau titre, accordé aux villes les moins touchées par la pollution, permettra aux automobilistes de bénéficier de mesures allégées aussi longtemps qu’un taux d’émissions de gaz à effet de serre raisonnable continuera d’être observé par les autorités.
Quelles sont les villes qui seront considérées comme territoires de vigilance ?
À la grande surprise de tous, la majeure partie des métropoles encore considérées comme ZFE rejoindra le clan des territoires de vigilance, où les seuils réglementaires européens de qualité de l’air sont respectés et où aucune nouvelle restriction ne verra le jour. Au sein de 37 villes actuellement soumises à des règles de circulation contraignantes, il sera bientôt possible de circuler sans entrave, car l’unique condition souhaitée par l’État lors du déploiement de ces nouvelles zones est d’interdire dès 2025 la circulation des voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996. La mesure ne devrait pas impacter plus de 3 % du parc de véhicules du pays tout entier.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de ce statut et éviter de lourdes restrictions ?
Comme vu plus haut, des contrôles réguliers de la qualité de l’air auront lieu au sein des nouveaux territoires de vigilance qui devront toujours justifier d’un taux de pollution inférieur aux normes en vigueur pour conserver leur place au sein des métropoles où il est possible de circuler sans contraintes. En clair, les habitants devront continuer à rester vigilants et à appliquer certains réflexes qui contribuent à lutter contre le réchauffement climatique pour conserver leur liberté.
Le covoiturage, les transports en commun, une conduite responsable et le respect des limitations de vitesse sont autant de critères à respecter pour éviter d’émettre des particules nocives qui peuvent être évitées.
Quelles métropoles continueront d’être considérées comme zones de faibles émissions ?
Au grand désarroi de certains automobilistes, 5 métropoles françaises conservent non seulement leur statut de zones de faibles émissions, mais compte bien durcir les règles en mettant en application les mesures présentes dans le calendrier établi par l’État. En prime, les villes concernées verront sans doute de nouvelles restrictions arriver grâce à un budget plus conséquent pour préserver l’environnement et à un nombre moins important de ZFE, qui rendra propice une étude approfondie des résultats obtenus grâce aux nouvelles limitations de circulation. Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg resteront donc des zones de faibles émissions.