Dans les jours à venir, Élisabeth Borne devrait annoncer les modalités d’une toute nouvelle règle concernant l’obtention du permis de conduire. Si jusqu’alors en France, il fallait avoir atteint la majorité pour prendre seul le volant d’une voiture, un potentiel abaissement de l’âge légal a été mis sur la table des députés. Dès 17 ans, les apprentis automobilistes pourraient bien être autorisés à conduire. On vous dit tout sur la mesure issue du Conseil national de la refondation dédiée à la jeunesse.
Pourquoi abaisser l’âge légal du permis de conduire à 17 ans ?
Pour diverses raisons, le gouvernement a mentionné ces derniers jours de nouvelles mesures concernant l’obtention du permis de conduire et l’âge légal auquel les jeunes peuvent circuler à bord d’une voiture. En effet, pour le plus grand bonheur des habitués des transports en commun, un abaissement de l’âge légal fixé aujourd’hui à la majorité vers 17 ans devrait concerner les automobilistes.
Contribuer à l’indépendance et la mobilité des jeunes
C’est dans un premier temps pour favoriser l’autonomie et la mobilité des plus jeunes que la décision a été envisagée par Emmanuel Macron et ses pairs, au sein d’une réforme visant à refonder certaines lois concernant la jeunesse. Si dès 16 ans, certains étudiants exercent une activité professionnelle sous contrat d’apprentissage, bon nombre d’entre eux peinent à se déplacer. À l’heure où les transports en commun n’œuvrent pas forcément au sein des zones rurales, l’État tient à contribuer à l’indépendance des jeunes qui entrent dans la vie active, par le biais de cette mesure.
Tendre la main au parti Les Républicains
C’est également par stratégie politique que l’État agit en abaissant d’une année l’âge légal pour circuler seul en voiture. En effet, la décision qui sera bientôt annoncée par Élisabeth Borne est une véritable main tendue vers le parti des Républicains qui réclame depuis plusieurs semaines la possibilité de profiter du permis de conduire dès 16 ans. Le gouvernement compte apaiser les tensions avec le parti majoritaire en annonçant la mesure.
Quels sont les autres pays d’Europe qui autorisent les mineurs à conduire ?
En Europe, la France n’est pas pionnière dans le fait d’autoriser les plus jeunes à conduire une voiture avant d’avoir atteint la majorité. En Irlande et en Slovaquie, les jeunes peuvent depuis plusieurs années déjà circuler à bord de voitures dès l’âge de 17 ans, et ce, sans être accompagnés d’un adulte à leurs côtés. Notre pays envisage donc sérieusement de suivre le modèle slovaque pour permettre aux mineurs de profiter de davantage d’autonomie.
Quelles seront les conditions pour profiter du permis de conduire à 17 ans ?
Si la mesure est définitivement adoptée, les jeunes de 17 ans ayant obtenu leur permis de conduire suite à un apprentissage réalisé sous forme de conduite accompagnée pourront circuler seuls, à bord de leur voiture ou de celle de leur parent, sur les routes françaises. La mesure se limitera au territoire, car aux frontières de notre pays, il faut être majeur pour être autorisé à conduire.
Quand est-ce que cette résolution sera annoncée par le gouvernement ?
À l’heure actuelle, le gouvernement mène encore certaines expertises juridiques pour s’assurer qu’abaisser l’âge légal pour conduire à 17 ans est une solution viable. Si les études restent optimistes, Élisabeth Borne devrait annoncer les modalités de la mesure au cours des 8 prochains jours. Cette décision devrait permettre à bon nombre d’étudiants d’appréhender plus sereinement l’avenir.
Que pensent les auto-écoles de l’abaissement de l’âge légal pour obtenir le permis de conduire ?
Si les apprentis automobilistes se réjouissent de la nouvelle, les représentants de la sécurité routière et les moniteurs d’auto-écoles n’accueillent pas pour autant avec enthousiasme l’abaissement de l’âge légal pour obtenir le permis de conduire à 17 ans. En effet, selon les chiffres, les jeunes sont bien les plus concernés par les accidents de la route, et ce notamment parce qu’ils sont plus susceptibles de conduire sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants. Malgré ce constat, la mesure pourrait apporter de réelles solutions aux étudiants en difficulté pour se déplacer.