Dans les nombreuses métropoles françaises considérées comme ZFE, les automobilistes se doivent de circuler munis d’un certificat qualité de l’air. Pour lutter contre les fraudeurs, souvent tentés vu la faible fréquence de contrôles policiers, le gouvernement a opté pour l’installation prochaine de radars à vignettes Crit’Air. Comment vont-ils fonctionner ?
Qu’est-ce qu’un radar à vignette Crit’Air ?
Les métropoles françaises sont de plus en plus nombreuses à rejoindre les rangs des ZFE (zones de faibles émissions), et ce n’est pas fini ! En effet, les grandes villes, une à une, contraignent les automobilistes qui circulent sur leurs routes à afficher sur leur pare-brise la célèbre vignette Crit’Air. Contre quelques euros, les automobilistes acquièrent ce certificat qualité de l’air pour attester de la classe polluante de leur voiture, leur moto ou encore leur utilitaire. Lors d’épisodes polluants, les préfets des régions concernées peuvent fermer l’accès à certaines routes à ceux dont la vignette colorée est jugée nocive pour l’environnement.
Si jusqu’alors les habitants de ces villes pouvaient encore éviter ces interdictions de circuler, faute de contrôles systématiques, ils ne pourront bientôt plus frauder, car les radars à vignette Crit’Air vont arriver. Agissant de manière automatique, ces derniers, placés à des endroits stratégiques, devraient pouvoir verbaliser ceux qui passent outre les règles.
Qui sont les automobilistes concernés par ces radars ZFE ?
L’intégralité des automobilistes qui circulent au sein d’une zone de faibles émissions (soit 44 % des personnes véhiculées) est concernée par la mesure qui vise à installer des radars à vignette Crit’Air. Que les propriétaires de voitures ou d’utilitaires circulent à Paris, à Rouen, à Reims, Lyon, Strasbourg, Nice, Montpellier, Grenoble, Saint-Étienne ou encore à Toulouse, ils devront être vigilant et éviter de circuler à bord de véhicules polluants lors de journée d’interdiction pour éviter des sanctions désormais délivrées automatiquement.
Comment vont-ils fonctionner ?
Les radars à vignettes Crit’Air devraient être disposés au sein même des zones de faibles émissions, à des endroits stratégiques. Réglés pour être reliés au fichier de référencement des véhicules porteurs de certificats qualité de l’air, ces derniers n’auront qu’à scanner les plaques d’immatriculation des usagers de la route pour s’assurer qu’ils sont autorisés à circuler et que leurs démarches pour obtenir un macaron Crit’Air sont bien réalisées. À l’heure où les voitures les plus polluantes sont de plus en plus souvent interdites de séjour dans les ZFE, ces contrôles automatiques pourront dissuader d’éventuels fraudeurs.
Notez que les radars Vignette Crit’Air sont configurés pour verbaliser une seule fois par jour les citoyens qui ne portent pas leur macaron obligatoire ou qui circulent malgré une interdiction préfectorale. En clair, vous ne pourrez en aucun cas recevoir plusieurs contraventions si vous passez plusieurs fois devant un radar le même jour.
Quelles sanctions pour les fraudeurs ?
Car ces derniers, s’ils circulent alors qu’ils ne sont pas autorisés à le faire, ne risquent pas moins de 68 à 135 € d’amende. Si auparavant, ces contraventions leur étaient adressées uniquement lors de contrôles policiers, les radars vignette Crit’Air seront quant à eux effectifs toute l’année. Il est donc évident qu’aucun automobiliste ne pourra plus se soustraire à la règle.
Quand les radars à vignettes Crit’Air seront-ils effectifs ?
C’est au cours de l’année 2023 que les radars à vignettes Crit’Air devraient être peu à peu déployés dans les zones de faibles émissions françaises. Si cette nouvelle est loin d’enchanter les citoyens, qui doivent déjà lutter contre l’inflation, les fervents défenseurs de l’écologie, eux, se félicitent. Rappelons toutefois que de nombreuses aides sociales, primes et dispositifs permettent aux foyers les plus modestes de profiter de crédits et de rabais intéressants pour pouvoir acheter un véhicule moins polluant et conforme aux normes pour circuler en ZFE.