Au terme de l’année 2024, les automobilistes ne pourront plus se soustraire aux règles imposées au sein des zones de faibles émissions. Pour lutter contre la pollution en empêchant les fraudeurs de circuler à bord de véhicules interdits car polluants, le gouvernement va déployer des contrôles automatisés. Les sanctions seront donc automatiques lorsqu’une vignette Crit’Air interdite est décelée sur les routes concernées.
Un nouveau type de contrôles au sein des zones de faibles émissions
Depuis la mise en application de l’interdiction aux véhicules les plus polluants de circuler au sein des zones de faibles émissions, bon nombre d’automobilistes sont passés entre les mailles du filet. En effet, pour déceler une voiture polluante au sein du flot constant de véhicules sur les routes, il fallait jusqu’alors que les policiers l’interpellent lors d’un contrôle routier.
Au grand désarroi des élus des métropoles concernées par l’obligation du port de la vignette Crit’Air, cette absence d’outils, prévus pour sanctionner les réfractaires, mettait remettait en question l’efficacité des mesures prises pour améliorer la qualité de l’air.
Les voitures polluantes automatiquement sanctionnées
Entendus et reconnaissants, ceux-ci pourront compter dès le deuxième semestre de l’année 2024 sur le déploiement d’équipement prévu pour déceler les véhicules les plus polluants. Placées à des endroits stratégiques, des caméras de verbalisation pourront veiller à ce que l’intégralité des voitures qui circulent dans les zones de faibles émissions soit belle et bien autorisée à le faire.
À la manière des radars automatiques, ces outils pourront adresser directement des contraventions aux fraudeurs par voie postale.
Des contraventions pouvant atteindre 750 €
Celles-ci s’annoncent d’ailleurs salées, car en cas d’infraction les amendes de 4e classe prévues pourraient voir leur montant atteindre 750 €. Cette somme volontairement conséquente devrait permettre aux automobilistes de prendre conscience de la nécessité de troquer leur voiture classée Crit’Air 3, 4 et 5 contre une alternative plus écologique, afin que les grandes villes concernées puissent retrouver une qualité d’air moins nocive pour la santé.
De nouvelles aides pour l’acquisition d’un véhicule « propre »
Conscient de l’impact budgétaire que représente l’interdiction de circuler aux propriétaires de véhicules Crit’Air 3, 4 et 5, l’État compte bien protéger le pouvoir d’achat des foyers les plus modestes. Car ils seraient 38 % à circuler à bord d’un véhicule dit polluant, contre 10 % des familles les plus aisées.
Afin de les aider à acquérir une voiture autorisée à circuler en ZFE, le gouvernement et les villes concernées, telles que le Grand-Paris, envisagent les coups de pouce qui suivent :
- Le déploiement d’un prêt à taux zéro ;
- un bonus écologique égal à 7 000 € ;
- une prime à la conversion renforcée de 1000 €.