À Rouen, les émissions de gaz polluants issues des véhicules constituent un enjeu majeur pour la santé publique. Cette pollution atmosphérique contribue au développement de maladies graves, telles que les troubles respiratoires et cardiaques. Pour protéger les habitants et améliorer leur cadre de vie, la municipalité a mis en place le dispositif Crit’Air, visant à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants dans certaines zones de la ville.
Quels sont les véhicules concernés par la ZFE à Rouen ?
Cette zone à faible émission sera mise en place dans un périmètre délimité par les boulevards intérieurs de Rouen.
Les véhicules de transport de marchandises (PL et VUL) Crit’air 4 et 5 ou non classés ne pourront plus circuler ni stationner à l’intérieur de la ZFE.
À partir de quelle date la ZFE de Rouen sera mise en place ?
L’entrée en vigueur de cette ZFE sera effective à partir du 1er juillet 2021.
Votée à 101 voix pour, 2 contre et 3 abstentions, cette nouvelle norme pourrait connaître un vaste élargissement, comme l’a indiqué le conseil métropolitain lors de cette délibération. En effet, une proposition d’élargissement de la zone à faibles émissions à 16 communes supplémentaires serait à l’étude.
D’ici au 1er janvier 2022, les véhicules particuliers de vignette Crit’air 4 et 5 seraient eux aussi interdits sur la ZFE. En 2023, les véhicules Crit’air 3 pourraient également être ajoutés dans ces dispositions à venir.
Vers une interdiction totale des véhicules diesel à Rouen ?
En 2019, les députés ont voté « La fin des ventes des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles d’ici à 2040 ».
Plusieurs grandes villes se sont déjà attaquées à l’interdiction des moteurs diesel sur leurs agglomérations, comme la métropole de Lyon, indiquant mi-novembre 2020 son intention de bannir le diesel d’ici à 2026.
Cette nouvelle mesure mise en place par la métropole s’accompagnera d’importants investissements dans les alternatives à la voiture. Un dispositif de soutien à l’acquisition ou à l’usage de véhicules à faibles émissions sera aussi mis à disposition.
Les conséquences de la pollution de l’air
La pollution de l’air représente un réel risque pour l’écologie et pour l’humanité. La France recense environ 48 000 morts prématurées par an suite à la qualité de l’air, selon une étude de 2016. Celle-ci serait la troisième cause de décès évitables sur notre territoire, après le tabac et l’alcool.
Selon différents chercheurs, la pollution de l’air représente un fléau bien plus impactant que les guerres, le paludisme, le sida ou le tabagisme. Une autre conséquence : l’espérance de vie réduite de 3 ans en moyenne à travers le monde.
En 2015, cette pollution de l’air a causé 8,8 millions de morts prématurées dans le monde.
Il existe plusieurs risques liés à la pollution de l’air : effets sur le cerveau, cancer, risque cardio-vasculaire, de reproduction… De plus, on note des effets immédiats sur l’appareil respiratoire.